on the edge of the abyss (seokjin)

// on the edge of the abyss« Trying to escape a trace of the present with a part of the past, wanting to recover a bit of oneself despite the heavy atmosphere of an untraced destiny » Commentaire déplacé pour se trouver bon, commentaire déplacé pour prouver qu'une protection est permise et nécessaire pour avancer. Lors du jugement dernier, des conséquences mesurées tragiques possible. La réalité qui frappe en pleins fouet lorsqu'un étirement vers l'arrière survient mais une possibilité de protéger encore possible, les deux pieds bien encrés au sol pour ne pas partir. Pour ne pas donner sa place. Pour soulever le courage présent qui ne sera plus possible dans les minutes qui suivront. Un regard dangereux, un recul nécessaire et un revirement de situation. Un départ, une aide inestimé et un sourire grandissant pour le garçon à la peau pâle. Un devoir de partir et de se retourner mais attente nécessaire pour ne pas avoir de stress supplémentaire. Et ce départ tant attendu, sans un regard de plus, sans même un espoir de revirement. Sourire grandissant au visage, soupir presque inaudible pour ne pas cacher cet élan héroïque.

Deux pas vers l'arrière, départ précipité. La pluie qui tombe maintenant à grosses gouttes et qui n'est pas prête à arrêter. Un reniflement, quelqu'un tombera malade dans les prochains jours. Ça va. Aucune chance de continuer la conversation, pas question d'avoir de remerciement. Gêne présente, le progrès n'est pas présent pour cette affiche. Quelques pas de plus et un éclair plus présent, profitant du ciel découvert de nuage pour montrer sa progression. On devrait s'abriter. Pas le choix, pas question de tomber malade encore une fois. La soirée devient nuit passé minuit. La chaleur devient froid. La solitude devient compliqué à combler. C'est facile de dire que tout va bien. Personne ne sait où ce trouve les garçons. Pas de téléphone pour faire l'annonce, rien pour se protéger d'une nouvelle attaque.

Marquage de points à nouveau, un porche mal éclairé, encore plus noir que la nuit même. Maison délabrée, vitre cassée et herbe longue jusque chez le voisin. Est-ce une cause désespérée ? Main dans la main, la recherche d'un abris se trouve décidé. Plus question de rester sous la pluie. J'espère que tu n'es pas trop regardant pour le peu de luxe que je t'offre. Gloussement de la part du plus petit, un mouvement de tête pour rejeter l'eau de pluie accumulée sur des cheveux en désordre. Encore un coup de tonnerre plus fort que les autres et un déluge puissant qui oblige les perdus à rester à l'écart.

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On the edge of abyss

When you lose your path, you get an opportunity to discover a world you have never known.

@Min Yoongi

Tu n'as jamais été aussi soulagé de toute ta vie. Tu ne le diras jamais à haute voix, mais tu as été plus qu'apeuré. Tu n'aurais pas aimé finir dans les gros titres des journaux, faire parti de ceux qu'on nomme victime. Tu n'aurais pas du tout supporté qu'on prenne ce qui n'appartient qu'à toi de partager. Si tu te sentais en sécurité derrière ton ami, tu avais tout de même des doutes sérieux sur le déroulement des choses, sur les intentions à peines dévoilées de l'étranger et de sa résolution à les mener à bien. Tu n'es pas un objet, pas une chose qu'on peut acheter et qualifier de bien. Tu es une personne de chair et de sang et en rien une possession. Tu te répètes sans arrêt ces quelques mots lorsque vous faites demi tour, les pas lourds et l'esprit un peu embrumé. Tu sent l'eau tomber sur ta personne et tu frisonnes de plus bel, mais maintenant à cause du froid plutôt que la stupeur. Une fois apaisé de voir l'étranger quitter dans une direction opposée, tu te risques à demander au rappeur comment il va. Tu as un peu honte d'avoir eu le réflexe de le laisser braver ainsi le danger et l'inconnu seul, même si tu n'as pas voulu quitter sa présence. Ton réflexe fut de le mettre au devant, poltron comme tu es. Tu espères qu'il ne va pas trop te juger pour la cause, mais vu le besoin de protection qu'il semble avoir ressenti à ton égard, tu espères qu'il ne va pas te juger trop durement. Tu n'as pas été en mesure de passer outre tes premiers instincts, de jouer au héro comme lui l'a fait. Ça vient peut-être entacher ta virilité, mais seule l'opinion qu'il a de toi importe. Tu aimerais t'excuser, le remercier, mais il affirme ensuite que vous devriez trouver un abri et tu ne peux qu'approuver.

C'est les deux bras autour de ta personne qui empêche ton corps de trembler tel un désastre naturel. C'est le plus petit des deux garçons qui trouve une solution aléatoire, bien que peu appétissante. Tes deux mains ont maintenant quitté ta taille et tu t’aperçois que tu es de nouveau en marche, mais pas de ton plein gré. Yoon tient ta main et te tire vers l'abri trouvé. Tu rougis de ce contact éphémère, bien que tu sais qu'il n'est synonyme de rien de plus qu'un triomphe de trouver un abri, d'un élan de vitesse pour s'y rendre et te forcer à l'y suivre. N'empêche, le contact est tout de même présent et tes oreilles ainsi que tes joues le savent très bien. Tu sursautes très légèrement en entendant de nouveau sa voix retentir. Certains croient que ton ami est silencieux et ne parle que lorsque c'est nécessaire. Bien qu'introverti et aimant le calme, tu l'a souvent trouvé plus loquasse qu'on ne lui apporte le mérite. Combien de fois tu as été surpris d'avoir des discussions sans fin avec lui en voiture, n'entend que sa voix durant une ou deux heures combler le silence à chaque fois que tu fermais toi même la bouche. Tu n'es toi même pas toujours le joyeux luron qu'on ne voudrait que tu sois en publique. Tu es beaucoup plus calme qu'en apparence devant les caméras.

Une pluie torrentielle se fait percevoir et tu souris à son commentaire, à sa petite tentative de converser. "J'ai l'impression que c'est un 5 étoiles comparé à là où voulait...." Tu ne finis pas ta phrase. Ta bouche a parlé plus vite que toi et tu ne veux plus revenir sur le sujet de l'étranger et de sa proposition douteuse pour tes vertus pudiques. On te croit narcissique et tu l'es un peu si on parle des traits de ton visage, mais pas de ton corps. Tu n'aimes pas le montrer, tu n'aimes pas qu'on le dévisage comme tout à l'heure. "Je crois qu'on va devoir rester ici quelques instants." Parce que t'as pas envie de tomber malade en plus de tout ça. Tu lèves le regard pour l'apercevoir retirer un peu l'eau de ses cheveux avec un mouvement de tête saccadé et tu le contemples plus longtemps que nécessaire avant de baisser les yeux à nouveau. "Yoon?" Ta voix est douce, mais un peu désespérée. T'as pas envie d'en faire un gros cas, mais tu dois lui dire tout de même, alors que tu sais qu'il n'aime pas ce genre de marque d'attention. "Merci pour... enfin merci." Si tu avais été seul, tu ne te leurres pas. Tu aurais fini dans le coffre d'une voiture après avoir été violé ou quelque chose dans ce genre. T'étais figé et pathétique, mais pas lui. Et tu ne peux pas empêcher ton cerveau de trouver un peu sexy.

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// on the edge of the abyss« Trying to escape a trace of the present with a part of the past, wanting to recover a bit of oneself despite the heavy atmosphere of an untraced destiny » La pluie rattrape la nuit, la lune cachée ne demande qu'à se montrer le bout du nez. Le temps avance mais la température reste froide, dégelasse sur la peau blanche de ceux qui continue de marcher dans la nuit noire. Une peur devenue une habitude, un état d'âme se voulant oublier. Une rage sans nom qui ne voulait que sortir pour protéger ce qui t'es dû. Vouloir protéger, faire attention, se montrer plus grand et plus fort qu'à l'habitude. Continuer de s'aventurer sur des eaux glacées, ne pas montrer sa faiblesse et se besoin de se faire remercier. Qui n'arrive pas. Changement de sujet, partant à la découverte d'un endroit où s'abriter l'instant que la pluie se retrouve muette. Muette de sa folie qui se déverse depuis un trop long moment sur des corps qui devraient être endormis. Là où voulait quoi? Penser et savoir sont deux mots différents. Et même si la pensée est devenue le savoir durant quelques secondes, un besoin de compléter le questionnement est de mise. Un regard vers le plus âgé déposé et attendu avant de changer de position sans laisser la voix fluette de l'aîné répondre à la question. Pas besoin de savoir, pas besoin de finaliser les craintes. L'évidence au bout des doigts et un mouvement de recul sous les questionnements incompris.

Tu crois ou t'es certain ? Un petit rire s'échappe à cette supposition avant qu'un croisement de bras l'arrête. Retourner à la maison devient urgent et même primordial. Une pensée pour la veste restée en retrait sur le sofa dans l'attente de retrouver son propriétaire, une larme silencieuse se déposant sur ce vêtement tant attendu. Un surnom déchire le bruit de la pluie, un regard profondément ancré dans celui de l'autre, dans l'attente de la condition. Un sourire, un petit rire mignon et un regard qui traverse devant soi par la suite. Pas d'autres paroles sur le moment présent, l'instant d'une simple poignée de secondes avant la reprise. Tu me remercieras lorsque l'on sera rentrés. Direct mais adorable. Un sourire aux bord des lèvres, le cœur en joie. C'est rare, presque impossible. Un mince coup d'œil du côté du plus vieux avant de regarder vers l'avant, le sourire encore bien présent. Trop mignon.

Une silhouette qui se détache de la nuit noire, une silhouette qui percute un objet non identifié et qui bifurque brusquement vers l'abris de fortune. Une pensée malsaine en tête, un simple regard dans la direction opposé et un cri lancé à travers cette nuit qui devient du n'importe quoi. Une fine brume qui s'installe au-travers la rue, de la nuit, qui prend de plus en plus de position tout autour, bloquant accès à une possible vue à plus de quelques mètres devant. Un frisson qui parcours chaque centimètre de peau, un regard attristé vers le plus vieux et une peur effroyable perceptible dans chaque mot dicté. Ne bouge pas, je reviens. Un pas dehors de l'abris, puis deux. Et un retour vers le petit porche, les cheveux encore mouillés et l'eau ruisselante sur des joues rougies par le froid. Un regard de panique dirigé vers l'ainé, un mouvement de détresse dans sa direction. Un pas vers l'avant et sans aucun mot, un baiser est échangé. Rapidement, bref mais assez longtemps pour dire qu'ils se sont embrassés. Partir sans avoir de remords, la peur au ventre, espérant pouvoir revenir pour se replonger dans ses yeux. Espérant ne pas revenir pour ne pas être obligé de s'expliquer sur le geste fait avant un départ précipité vers l'inconnu. Un pas vers l'arrière, un dernier regard vers un point de repaire et la brume qui avale l'humain en une seule bouchée.

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@Min Yoongi

Il est vrai que lorsque le karma est du mauvais côté de la balance, les mésaventures et les malheurs affluent l'un après l'autre. Se perdre, se retrouver en mauvaise posture pour ensuite se retrouver mouillés jusqu'aux os. Tu ne sais pas ce que vous avez pu faire pour mériter ça, mais vous avez dû flatter les mauvaises personnes dans le sens contraire du poil. Avec toutes les mésaventures qui t'arrivent depuis quelques temps, tu as l'impression que c'est peut-être ta faute si vous êtes maudits ce soir. Depuis que tu t'es blessé à la main, les accidents et situations embarrassantes s’enchaînent par milliers dans ta direction. Tu as la nette impression d'avoir entraîné Yoon dans cette mauvaise passe et que tu n'es bon qu'à ça, créer des anecdotes.

Tes yeux se dirigent rapidement vers le sol lorsque tu entends sa question. Il te demande, en gros, quelle est la suite de ta phrase alors que tu aurais aimé la laisser en suspend. Tu te racle la gorge avant de répondre, pas trop sûr de ce que tu devrais dire. "Enfin.... il avait pas l'intention de passer du temps avec nous dans un hôtel cinq étoiles." Heureusement pour toi, il décide de bouger légèrement avant de continuer la conversation sans trop pousser, sachant probablement ce que tu n'as pas envie de spécifier. T'as pas du tout envie de dire à haute voix qu'un vieil homme a voulu t'acheter pour te culbuter dans une ruelle malfamée. Tu sais fort bien que ton ami l'a compris lui aussi. Y a pas besoin de verbaliser qu'on vient de te méprendre pour un prostitué.

Tu souris par la suite, lorsque tu l'entends ricaner doucement. Tu aimes ce côté plus doux et ouvert du rappeur, même si tu ne lui dirais jamais tout haut, par peur qu'il n'en soit trop embarrassé. "Je suis plutôt sûr en fait. À moins que tu n'avais envie de prendre une douche? Mais si oui, j'ai oublié le savon!" Bon ok, ta blague est nulle, mais c'est ta marque de commerce de toute manière. Ta petite manière pour lui faire comprendre que tu vas bien malgré tout. Le sourire toujours présent aux lèvres, tu murmures bien malgré toi, espérant qu'il n'ai rien entendu de ton bafouillis "Comptes sur moi oui." Tu rougis par la suite, lorsqu'il te lance un coup d'oeil. T'arrive pas à comprendre pourquoi, mais tu as l'impression d'être dans un mauvais K-drama. Lorsque tu remontes les yeux vers sa hauteur, tu remarques qu'il a les yeux rivés sur quelque chose au loin et tu suis ses pupilles avec les tiennes, machinalement. La peur revient alors te saisir et tu as envie de t'auto-gifler pour figer à nouveau, les yeux écarquillés.

Tu es incapable de t'empêcher de penser que c'est l'homme de tout à l'heure qui vient redemander tes services. Tu ne veut pas finir avec lui dans une ruelle, pas question. Le plus jeune de vous deux te dit de ne pas bouger, qu'il va revenir et t'as envie de lui saisir le bras, mais ta main reste dans les airs, alors que ton corps refuse de bouger. Ton ami fini par retourner vers toi après seulement quelques secondes et l'espace d'un moment, tu crois qu'il va juste se cacher à tes côtés, mais il vient ensuite effleurer tes lèvres avec les siennes. Surpris par le geste, tu restes encore une fois immobile. La bouche à moitié ouverte lorsqu'il détache ses lèvres des tiennes. C'était éphémère, pas assez ferme pour pouvoir réellement sentir quoi que ce soit si ce n'est son souffle et son attachement à toi. Il quitte ensuite aussi rapidement qu'il est revenu, et tu ne peux empêcher ta voix de se faire entendre, criant pour qu'il t'entende. "Yoon-ah?" Tu ne veux pas qu'il parte vers la personne inconnue, pas qu'il te laisse seul non plus. Surtout pas après le geste qu'il vient de poser. Tu veux juste le cacher et le protéger à ton tour malgré ta peur.

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// on the edge of the abyss« Trying to escape a trace of the present with a part of the past, wanting to recover a bit of oneself despite the heavy atmosphere of an untraced destiny » L'obtention d'un lieu médiocre est lancé et les sourcils du plus jeune sont relevés. Sans façon, merci. Une grimace est montré, un nouveau frisson est perçu. Quelques brides d'un passé te fais baisser la tête espérant que l'ainé ne puisse n'y voir que du feu. Un regard perdu, direction la gauche, ne voulant pas croiser le regard de l'autre chanteur. Un malaise puissant, fort, traumatique. Et laisse faire ce nous, y'avait que toi dans le contrat. D'une manière, heureusement. Revivre certains passages d'un passé triste et sans couleurs n'était pas dans les cordes du rappeur. Une décision dure à prendre mais pourtant si un choix aurait été fait, le plus jeune au caractère trempé aurait été défendre son hyung. Douce harmonie quand on sait ce qui est arrivé au passé endoloris des circonstances que l'on veut oublier. Une douleur qui revient en tête, qui achève tout goût de continuer une discussion tranchante et sans importance. Le regard encore au sol, l'esprit ailleurs. Un secouement d'épaules, de tête et de souvenirs douloureux.

Un rire demandant peu d'effort s'installe. Un goût de nouvelles aventures. Un rire que l'on entend que peu, pourtant si contagieux lorsqu'il est sincère. Une demande nouvelle, celle d'un remerciement plus certain, moins bafouillé. Un acte qui s'étend d'une chouette parade, d'un renouveau lors d'un retour à la maison. Et encore cet espoir de retour prochain qui gruge tous les sentiments de réconfort. La pluie qui s'abat sans cesse sur des têtes insécures, dévorées par l'angoisse de ne pas retrouver chemin avant demain matin. Soleil présent, passant déambulant. Un réconfort au fond du cœur sachant qu'il ne restera que quelques heures avant une délivrance bien méritée. Rester debout, continuer d'espérer et de voir loin. Ne pas vivre de panique, ne pas faire de crise et se mettre en boule pour pleurer. Une effort surhumain pour protéger, pour avancer et surtout, pour ne pas se laisser abattre. Comme avant. Comme à chaque fois que quelque chose ne va pas. Tout brusquer et se perdre au tournant.

Aucune logique possible, aucune logique qui tient en place. Aucune logique qui décrit une situation déjà vécue, déjà explorée. Un cri strient, quelqu'un ou quelque chose qui se glissent dans la brume, dans le néant à des kilomètres au-devant. Le besoin de savoir ce qui se passe, le besoin de partir à la recherche d'une explication. Et de cesser de ses faire des peurs et des soucis gros comme le monde. Un dernier regard derrière, un pas vers l'avant et un retour peu probable. Un baiser échangé, une fraction de seconde vers un paradis interdit et un nouveau départ vers l'inconnu.

Brume, noir total. Complet. Silence tout autour. Surnom entendu vers l'arrière et le souhait du silence de sa part, pour ne pas l'exposer au danger. Une protection invisible, frappant dans tes mains pour nuire à la silhouette peut-être si près. Trois coups, une attente de quelques secondes. Pas plus de quatre. Trois nouveaux coups et quelqu'un qui répond avec trois coups à son tour. Le savoir que quelqu'un comprend, que quelqu'un s'amuse avec le gamin. Un espoir qu'il puisse s'agir de l'autre Coréen, une envie folle de revenir au porche et de s'abriter à nouveau. Les habits trempés, un reniflement qui n'appartient pas au plus jeune. Et un cris, un seul. Qui déchire tout ce qui pourrait se trouver autour. Un cri non inconnu, celui d'un rappeur qui a la peur de sa vie.

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@Min Yoongi

Ton ami n'a pas besoin de te le rappeler, puisque tu sais fort bien que la proposition t'était destinée. Il faut dire que c'était plutôt explicite et qu'il n'y avait pas vraiment matière à se méprendre. Assez pour te demander ce qui ne va pas chez toi. Ce n'est malheureusement pas la première fois que tu entends des commentaires déplacés concernant des faveurs sexuels à ton égard. À commencer par l'un de vos anciens instructeurs de danse. Heureusement pour toi, tu as été voir ton manager lorsque tu as commencé à être mal à l'aise en sa présence vu ses commentaires douteux et ce dernier l'a immédiatement renvoyé. C'est une histoire que même Joon ne connait pas, puisque tu as demandé à ce que ça ne s'ébruite pas. Tu as l'impression que tu dois vraiment dégager une drôle d'énergie si ça t'arrive sans arrêt. Les compliments sincères, ça va encore c'est juste gentil, mais les propositions de ce genre... disons que ça te fait douter de la gentillesse humaine parfois.

C'est en entendant le rire de ton compagnon d'infortune que tu retrouves le sourire et revient au moment présent. Yoongi, il a un sourire charmant, mais malheureusement, il ne sourit ou rit que très rarement. Pourtant, tu te fais toujours la réflexion, chaque fois que tu vois ses dents blanches en évidence, qu'il est vraiment bel homme lorsqu'il est heureux. Pas qu'il ne le soit pas lorsqu'il ne sourit point, mais disons que ça lui ajoute un petit charme mystérieux. Mais la situation passe de adorable à inquiétante lorsque vous apercevez la silhouette étrange au loin, se diriger vers vous. Tu as beaucoup de difficulté à suivre le cours des événements, surtout lorsque tu vois le rappeur s'éloigner, se rapprocher... et que tu sent l'effleurement de ses lèvres contre les tiennes. Tu te rends ensuite compte qu'il est de nouveau parti et tu tentes de le faire revenir en criant presque son nom, mais sans résultat. T'as pas tes lunettes, t'as pas tes verres de contact et si la chirurgie que tu as subi pour améliorer ta vue a régler le flou constant dans ta vision rapprochée... il en est tout autre pour celle éloignée. Non seulement tu as une vue de merde, mais il fait nuit noire, il pleut et il y a du brouillard. Tu as presque l'impression qu'un zombie va sortir des buissons.

Tu entends par la suite des clappements de mains et tu sursautes à chacun, trois au total. Après quelques secondes, tu entends de nouveau des clappements qui te donnent froid dans le dos et tu n'as pas le temps de te questionner d'avantage avant d'entendre un cri lancé par une voix que tu connais trop bien. Tu ne penses même pas avant de te rendre compte que tes jambes fonctionnent de nouveau et que tu te diriges vers la voix que tu as entendu. "Yoongi? YOON?" T'as l'impression que tu tournes en rond alors que tu vas clairement en ligne droite. Tu sais qu'il n'est pas loin, il n'a pas quitté tes yeux depuis dix minutes non plus, mais tu ne sais pas s'il est devant toi ou même ce que tu vas trouver. Tu marches donc plus prudemment après avoir couru quelques pas, sachant que tu es près de l'endroit où il se dirigeait. Tu peux voir une silhouette devant toi, mais tu restes sur tes aguets puisque tu ne distingues pas si c'est ton ami ou une personne inconnue ou même, indésirée. "Yoongi?"

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// on the edge of the abyss« Trying to escape a trace of the present with a part of the past, wanting to recover a bit of oneself despite the heavy atmosphere of an untraced destiny » Nuit noire. Pluie déconnectante de plus en plus dense. Le cœur au bord des lèvres, des sillons de larmes qui dégouttent lentement sur un collet de chandail un peu trop grand. L'espoir qui s'évapore, un regard embrumé par la température qui écrase. Inconfortable. Lamentable. Des dommages importants tout autour. Qui a laissé autant de pertes totales dans la région ? Qui détient les clés du présent et s'amuse avec la météo qui devient désagréable ? Quelques pas vers l'avant, choisir une direction et s'en vouloir pour les secondes suivantes. Poursuivre sa vision, rebattir cette vision neutre. Et continuer. Choisir, reculer et essayer de comprendre. Sentir une présence tout autour, s'interroger. Et taper des mains pour comprendre, pour savoir ce qui se passe. Avoir une réponse, espérer d'avoir une réponse sous peu. L'organisation d'une vie devenue compliquée, devenue pire que précédemment. Faire un pas vers l'avant, encore, continuer d'avancer. Lentement. Favoriser la fermeture d'esprit et s'accrocher à un mince détail. Lors du baiser volé, pas de crise. Pas de reproche. Pas de dégoût. De la surprise, évidente. Et ton nom, en continue, ensuite.

Un nom détesté, un pseudonyme choisi pour oublier un passé douloureux. Quelques lettres pour effacer une douleur bien trop présente, une douleur qui ne s'effacera jamais. Et cette peur qui continue de prendre place lorsque tu te retrouves entouré de gens. Des sueurs froides coulant sur ta peau, des images du passé préférant oubliées. Une question qui reste en tête. Et si ? Et si quelqu'un aurait été présent ce soir-là ? Et si quelqu'un d'autre aurait été présent ? Interdiction d'avancer et d'y repenser. Des mots qui s'accumulent en mouvement dans les pensées. Un événement marquant qui fait maintenant intégralement partie d'une vie de misère. Une soirée avec l'amour d'une vie, un désespoir dans les heures qui ont suivis.

Un reniflement trop près, une main qui effleure un bras plus petit et un sursaut. Un cris, une libération et une course pour semer la peur constante. Encore ce passé qui rattrape et qui vient mêler les cartes. Arrêt, souffle saccadé. Problème. Et encore ce nom en boucle qui revient. Sans cesse. Retournement de situation. Une silhouette qui se détache lentement vers la droite. Une demande qui vient de s'évaporer. --- Ne bouge pas, je reviens --- Parler pour ne rien dire, essayer de protéger et voir que ça ne sert à rien. Partir, mettre sa vie en danger pour sauver l'unique personne qui est importante dans une vie blessée. Un regard dans sa direction et une main qui se lève pour se glisser sur le bord des lèvres. L'index qui se dessine lentement sur des lèvres sèches, espérant faire comprendre de baisser le ton et de garder le silence. Vision encore trouble mais le vocaliste maintenant bien visible à seulement quelques pas, vers la droite. Au-devant, toujours une silhouette placée étrangement, le dos courbé vers l'avant. Horreur, tremblement. Besoin de comprendre ce qui se passe, besoin de comprendre pourquoi ce n'est que maintenant que les choses avancent en ce sens. Délibérément. Et l'attente d'avoir le vocaliste plus proche, dans une union fraternel, comme à l'habitude pour battre l'inconnu.

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